Le mysticisme des décors.

Salut les manges-pierres!!!
Une séance de rattrapage ça tente quelqu’un? Pas le choix, j’ai du retard sur mes visionnages et il faut bien parler de tout, parce que les articles putes à clics sur des films de super-héros c’est marrant, mais ici, sur le Coin du Bourrin on a des burnes, et c’est pas avec des films pour ados que l’on aime gagner notre pain? ( quoi que, c’est pas la production qui paye mes bouteilles, d’ailleurs il reste de la tequila? je suis un peu fatigué!).
Alors de quoi on parle aujourd’hui, de deux films qui mélangent les genres?
C’est vrai mais pas que, disons que je vais passer un peu sur les habituels, réalisation, montage visuel et sonore, mise en scène et interprétation, les deux sont bons!!! Donc je vais pas tergiverser, pareil pour la structure narrative qui mélange les genres, et de ce fait la palette d’émotions que donnent les films ( même si The Stranger ou Goksung en coréen est réellement un  manège des genres, et que le regarder vous mettra dans de nombreuses positions différentes quant à la réception du film).

Les gars, on va parler pour ces deux films de leurs décors, les deux sont enclins au mystique, au fantastique!!!

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Alors on a un film Français, Espagnol, Belge réalisé par une française dont les principaux décors sont une plage et un hôpital, mais on va rester sur l’océan vu que l’aspect aqueux du film est très important et développe l’ambiance « comme un terrain glissant » pour le personnage principal. Le film démarre par un plan immergé ou un enfant découvre un corps en nageant. L’eau va au fil du film ( et c’est en adéquation avec le scénario) être présente, elle constitue l’élément environnant du personnage. Le morveux ( j’ai abandonné le mien sur une aire d’autoroute, hostilité michelin ma gueule) va donc prévenir sa mère/tutrice et l’on comprend que le village où il réside est un village de jeunes garçons entretenu par un matriarcat dont les rapports sont très distants, les discussions économes.
Le décor joue un rôle important avec l’histoire car il représente aussi bien le danger ( ce qui arrive aux gosses), un élément vitale ( pour les femmes), et un outils ( pour la fin du film, matez le les mecs, je m’empêche de spoiler et je vous assure que j’ai envie d’en balancer des trucs!!).
Le mystère réside dans le caractère réfléchissant de l’eau qui sépare deux mondes, celui terrestre et celui en dessous, participant à la résolution du film. Il s’agit aussi du caractère puissant de l’eau, ou quand les ressacs associés au montage intensifie les enjeux narratifs, les montées émotionnelles. vlcsnap-2016-01-25-23h37m09s41

La mer est ici un organisme qui construit et entoure le film, elle est aussi alliée et ennemi, vivante et morte à la fois.

En parlant de mort ( et c’est pas faute d’avoir essayé, mais mes putains de chats sont habitués au white spirit dans la vodka!) Le second film, Goksung (parce que j’aime bien les titres originaux, alors arrête avec ton blaze de merde, tu t’appelles Simon? accepte le p’tit rouquin fils de dermarto!!) est à la base l’histoire d’un meurtre dont la mise en scène fait écho à celle de Memories of Murder Bong Joon-ho. Je dis à la base ( ce qui veut rien dire en faite), car le film évolue dans sa narration, voyageant vers d’autres genres afin de construire une œuvre plus dense, et une narration plus enrichie, et donc plus complexe à cerner.
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Les montagnes coréennes, pluvieuses ou torrides, parsemées de villages sont ici le lieux d’un carnaval du folklore coréen. La possession, les mythe, la religion, la maladie, tout cela mis au centre d’une affaire policière dans des zones rurales ou la qualité des forces de l’ordre est toujours mise en doute ( c’est un peu le sujet du réalisateur Na Hong Jin, qui développait ce thème déjà dans The Chaser, ce qui lui a valu des critiques de la part des services policiers coréens) construit ce mélange qui nous ballade dans ces collines, ou nos repères se perdent face à une végétation aussi dense que les incohérences, les obstacles, et les incompréhensions que présente le scénario. Le film possède donc une aura très métamorphe, car l’on réfléchit, on rit, on est effrayé, on est touché sentimentalement, et au final on est manipulé. A l’image de cette grande montagne verdoyante qui ne laisse voir que le vert des arbres, on ne voit pas la terre, la surface, on ne voit que ce que l’on peut voir en superficie, et on est au cours des 2h30 de films dans la recherche, dans une tentative de découverte de la vérité, de ce que l’on  nous cache, ou pas.

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Et c’est sans nul doute l’avantage, et aussi le but pour des réalisateurs d’utiliser des décors réels. Le studio permet de nombreux avantages, en construisant des décors on se retrouve dans une acte de création de la gestion parfaite, le moindre petit détails est réfléchit par le réalisateur, le chef décorateur, le chef opérateur. Le choix des décors réels et celui de laisser place aussi à l’imprévu, à ce qui ne peut être contrôlé (en témoigne la gestion de la lumière naturelle si compliquée, par exemple le tournage de The Revenant de Innaritu, t’imagines même pas comment il l’a senti passer la douleur!!).Et c’est dans cette vie naturelle, dans son mystère et son existence que réside l’essence de ses films, de justement utiliser avec justesse des décors vivants.

Le décor est un outil génial, car purement visuel, donc totalement cinématographique.
Le décor te dit clairement ou tu es, il te donne le ton, la situation, les enjeux, les contextes, les clés de la narration, le décor est un élément nécessaire au langage ciné, qu’il soit de studio, réel, ou même les environnements de synthèse ( par exemple Snyder ou les frères wachowski)qui permettent justement un développement bien entendu plus grandiose, mais peut jouer sur notre lecture des décors. La synthèse permet des cadres de plans qui ne sont pas réalisables autrement, et permet surtout à des artistes de construire des visuels qui ne sont pas victimes de soucis de lumière, de débordement. Le seul Hic, c’est qu’il faut un juste milieu, une gestion stable entre synthèse prenante, et synthèse envahissante.
Et surtout putain ne pas en foutre partout comme cache misère, et arrêter avec les personnages de synthèse, putain je les hais, JE LES HAIS!!!! Jurassic World fous toi un gros doigt, t’entend!!!!!

 

Le mot de la fin, je suis tombé sur un film, Devil, écrit par S Night Shyamalan, réalisé par je ne sais qui.Film qui date de 2010… je sais pas comment on arrive encore à faire des films de ce genre… S’il y a bien un truc à arrêter c’est de mettre des vieux en méchants!! Ils le sont déjà dans la réalité, butez les point barre!!!! Le vieux, le fléau du monde, c’est moi qui vous le dit.
A Votre santé!

Publié par graisseuxscribouillard

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