Salut les bourrins,

Y’a un phénomène qui pointe tout doucement son nez chez les gens de mon âge, autour de moi. Ils sont en train de basculer dans la blasitude des vieux bonhommes qui commencent à être lourdés par les changements de leur environnement.

Ça se traduit par quelques réflexions par ci par la, quelques bribes de nostalgie. En entendant ce genre de choses, même si c’est subtil, j’entends déjà se préparer avec ses gros sabots le « c’était mieux avant » et toute la philosophie du nostalgique aigri. Il s’échauffe seulement les articulations et il regarde la route sur Google Map mais tôt ou tard il se pointera. Je vous avouerai que je commence à le sentir aussi mais je suis peut-être a même de comprendre pourquoi, c’est juste qu’on a l’impression de pas avoir vécu son temps au mieux.

La où ça se traduit surtout chez moi, c’est avec le football.

Depuis petit, j’aime le football. Mon amour du football se traduit avec une époque bien particulière dans l’histoire du jeu mais surtout avec une seule équipe, la Juventus de Turin. Peu importe ce que tu penses d’eux, je m’en bat les couilles, mais toujours est-il que les changements de philosophie du jeu dans sa globalité et de mon club qui s’opèrent me fait préférer basculer vers un temps où je connais les résultats à l’avance et m’enlève toute déception.

LA D’OÙ L’ON VIENT

Quand on est petit, adolescent ou pré-ado ou peu importe, on vit toujours dans l’après. Moi le premier, je voulais avoir rapidement 14 ans pour piloter un scooter, 18 pour avoir la carte du « je fais ce que je veux maintenant putain« , sauf que lorsque je regarde un peu derrière moi aujourd’hui, je me dis que j’aurais du être un peu plus me poser dans mon époque et sa culture.

Je viens quand même d’un moment de l’histoire où Ronaldo émerveillait unanimement le monde entier, où l’institution-club représentait quelque chose pour le joueur, où les joueurs ne coûtaient pas un milliard et demi parce qu’ils font 10 secondes au 100 mètres. J’ai pu voir, même si je me dis que j’aurais pu en faire plus, Rooney, Ronaldinho, Van Nistelrooy, Del Piero, Trezeguet, Maldini, Roberto Carlos, Zidane, Zanetti, Adriano que des joueurs qui sonnent aujourd’hui comme des reliques du beau jeu alors qu’on est finalement que 13 ans après tout ce bordel.

Le football est quelque chose de fugace et on s’en rend toujours compte que trop tard, mon époque comportait quand même de sacrés bonhommes et la plupart avaient plus d’inspirations techniques que beaucoup de types que l’on peut voir aujourd’hui. So Foot émet la possibilité que cela vienne de l’appauvrissement que connait le football de rue à l’ancienne dans son numéro de l’été, je peux tomber d’accord avec cette idée mais moi j’ai l’impression que les joueurs d’aujourd’hui sont sacréments cons, big up Maxwell Cornet.

LA JUVENTUS DANS TOUT CA

Dans toute cette clique de grandes stars et d’équipes formidables partout en Europe, j’étais pour la Juventus. Une équipe meurtrie par des déceptions répétées en Champion’s League, des joueurs talentueux trouvés dans le terreau de la Serie A et du vivier italien, un virage des années 2000 intéressants même si les ogres n’étaient plus en Italie mais en Espagne ou en Angleterre.

Déjà à l’époque, être fan de la Juventus c’était être un original mais je porte les couleurs de cette équipe depuis que j’ai 5 ans (j’ai des photos pour le prouver putain) et c’est pas près de changer. C’était justement le côté l’ancienne gloire contre les monstres qui me galvanisait, mon équipe avait du vécu et les clampins notoires la regardaient de haut, ce qui n’empêchait pas qu’on bottait des culs.

Cette équipe avait, et aura toujours, la putain de classe.

CE QUI SE PASSE AUJOURD’HUI

L’argent règne en maître. Le pognon sale, de pays où l’esclavagisme est toujours d’actualité et qui ne sont pas contre le fait de faire mourir des immigrés du moment qu’ils peuvent faire pousser des stades dans le désert en 2022. Des clubs inexistants de l’histoire deviennent les seuls points d’intérêt pour la plèbe et le journaleux de base, comme Manchester City ou le PSG, et on devrait s’enjailler , selon eux, collectivement à l’idée de les voir. Personnellement, j’ai toujours du mal à aimer des équipes en carton même si elles ont du fric tout autour du cul.

La Juventus décide de s’asseoir sur ses traditions en snobant ses talents locaux et italiens comme Moise Kean pour faire de la place à des types qui se fichent royalement du club. Dybala était quasiment filé pour un Twix et un rail de coke cet été alors qu’il avait l’âme du club et qu’il poussait toujours pour la gagne. On fait venir des mercenaires, on fait partir des gens pour qui le rayé blanc et noir veut dire quelque chose comme Marchisio. Ronaldo est dans une affaire d’agression sexuelle ? On communique comme des clampins et on s’assoit sur notre honneur pour l’en sortir.

Plus globalement dans le football, les joueurs peinent aussi à rester plus de 3 ans dans un club même s’il y a des résistants comme Chiellini, Benzema, Thomas Müller, Messi et quelques autres. On a moins en moins de joueurs entités de clubs comme Zanetti, Maldini, Scholes parce que des types aux dents longues prennent les appels à ta place. Le football est devenu un marché où il est nécessaire de faire tourner les actifs pour que ça rapporte et c’est foutrement ignoble pour notre sport.

GARDEZ ESPOIR DANS NOTRE SPORT !

Le constat du football aujourd’hui n’est pas fameux mais sachez messieurs dames que l’espoir existe toujours dans le football et qu’il y a des moments dont il faut profiter aujourd’hui.

Le football local ! Faut se bouger dans un stade pour voir à quel point le football reste magique. Quand on monte les marches de sa tribune et qu’on voit le gazon étincelant sous les spots de lumière, ça fait toujours quelque chose. Notre sport reste magique dans sa simplicité et sa mise en scène, vivez le, même à petit niveau.

Profitez de Messi ! Vous le savez que je ne suis pas un grand fan du championnat espagnol parce qu’il me révulse mais il faut se rendre à l’évidence qu’on est face a un gars tellement doué qu’on parlera encore de lui dans 50 ans. Il est technique, il est rapide, il est précis, il est intelligent, ce type la c’est la réincarnation du football à la Cruyff où l’on mélange le plaisir et l’efficacité. Il va partir dans plus si longtemps que ça maintenant donc profitez de lui au maximum.

Les grand clubs sont immortels ! On a fait plus d’un article la saison dernière sur ce sujet parce que Liverpool et l’Ajax, deux monstres sacrés dans l’histoire du football repointent le bout de leur nez dans la plus grande compétition européenne du jeu. Bordel, j’avais jamais vu ça venir et pourtant on l’a vécu, un football offensif, en une touche, qui n’a pas peur de tenter d’aller de l’avant… C’est beau bordel, il faut garder espoir. T’as pas eu la larmiche quand il y a eu le miracle d’Anfield l’an dernier ? La fraternité, représenter la classe ouvrière fièrement et se battre pour sa gloire, ça existe peut-être encore un peu.

CONCLUSION

Certes le constat pour la plupart des points évoqués est amère mais on est jamais à l’abri de voir une Leicester, une Ajax, quelque chose qui fait du football l’un des plus grands sports que l’on a sur notre petit planète. Au fond, même si ça devient difficile, on est jamais sur du résultat quand on met 11 gars contre 11 autres types, surtout si y’en a des plus morts de faim que d’autres.

A bientôt les bourrins

Publié par Hooligan Sensible

Rédac-chef de ce bordel.

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