Salut les bourrins.
Le titre sonne comme une charge contre le sport féminin, mais même s’il nous fait rigoler, on a vraiment rien contre le fait que des femmes essaient de vivre de leur passion. Tout Hooligan que je suis, je reste Sensible aux efforts et à l’abnégation peu importe si ton chibre fait des tranchées dans le sol ou que tu as le Sarlacc dans ton slip.
Quand on aborde un thème pareil cela dit, on se rend vite à l’évidence que pointer les soucis sportifs féminins (en pleine sensibilisation de la condition féminine avec par exemple #MeToo) est perçu comme une forme de machisme. Vu que les amalgames sont fait très rapidement de nos jours et que la raison n’existe plus parce que les « sentiments » priment, si celui qui lit cet article à moins de cerveau qu’un bigorneau pourra bondir sur sa chaise. Je l’inviterai donc à sortir de sa connerie et de revenir lire plus précisément ce papelard.
Les performances pas au même niveau (et ne le seront jamais)
On est déjà dans un des plus gros problème du sport féminin : a quoi bon regarder les catégories sportives féminines quand elles ne seront jamais au même niveau athlétique que les hommes ?
Je veux pas vous rappeler vos cours de bio mais les hommes produisent de la testostérone en plus bien plus grande quantité grâce à nos balloches et cela a une influence directe sur notre masse musculaire et la production de protéines. De ce fait, un sportif professionnel masculin aura toujours un avantage certain sur une sportive professionnelle.
L’ennemi est de taille parce que cela rend forcément la sportive moins attractive pour le spectateur. Quand on assiste à un événement sportif, l’homme a plus de chances de créer un moment historique indéniable que les femmes. Usain Bolt court tellement vite qu’il a cassé les estimations scientifiques sur les capacités humaines aux 100 mètres, qui peut rivaliser avec ça chez les athlètes féminines ? Comment s’appelait la sprinteuse qui a gagné la médaille d’or la même année que Bolt ? Le spectateur fan de sport sera plus attiré par l’aspect spectaculaire de la possibilité d’un moment historique que par des performances moindres alors qu’on parle du même sport. On veut tous voir un moment unique et c’est tout à fait normal.
Le sport féminin connait également un énorme soucis au niveau de la régularité des performances, surtout dans des sports où elles sont bien implantées publiquement. Le top 100 du tennis féminin ne veut strictement rien dire parce que les têtes de série se font toujours atomiser contre des jeunettes en Grand Chelem (coucou Serena Williams), les tenantes des titres féminins en MMA tournent très souvent.
Difficile de créer des stars et un attrait publicitaire quand on est face à un turnover quasi permanent. Les performances régulières sont une denrée rare dans le sport féminin, on peut citer l’OL qui ratisse tous les trophées possible et qui participe au moins à créer des stars « mainstreams ».
La communication boiteuse des sportives
C’est forcément ce qui me pose à moi le plus gros des soucis concernant le sport féminin, leur communication est catastrophique.
On a eu l’exemple récemment avec Ada Hegerberg qui refuse de jouer pour la Norvège tant qu’elles n’auront pas des salaires et des conditions similaires aux hommes. La où je peux comprendre qu’il y a un problème quand la fédération ne met pas à disposition des moyens d’entraînements similaires aux hommes, le fait qu’elles demandent de gagner plus révèle le boiteux de la communication des sportives.
Dans l’opinion public (et dans la bouche de certaine sportive comme Hegerberg), on tente bien trop souvent de crier au machisme quand les salaires ne sont pas au même niveau mais les salaires ne relèvent pas de la valeur humaine mais bien marchande et sportive du joueur.
Messi est une star mondiale et son nom est connu jusque dans les trous perdus qu’il y a sur la planète. Il l’est par l’opération du Saint Esprit ? Non, il est un joueur d’une qualité extraordinaire, régulier, met 50 buts par saisons dans les strates les plus compétitives du monde et il est juste capable de dribbler toute une équipe à lui tout seul pour mettre un but fabuleux. Son salaire révèle de sa qualité sportive régulière et sa valeur marchande grâce à cela, pas parce qu’il est juste un homme.
C’est pour cela que les communications dans le genre de Hegerberg et celle de l’équipe de France à l’époque où elle demandait « si il fallait qu’elles se mettent à poils pour qu’on les regarde » relèvent de la bêtise la plus pure. Quand on est dans un sport aussi tourné vers l’argent que le foot et qu’on est pas capable de comprendre les mécanismes les plus simples à ce niveau, c’est qu’il y a un gros gros problème et cela rend inaudible leur discours.
Conclusion
Le sport féminin doit régler des soucis majeurs de crédibilité auprès des fans réguliers pour devenir plus populaire. Même si le match de l’équipe de France féminine a réuni 10 millions de téléspectateurs et que c’est un bon indicateur des possibilités du sport féminin, il en reste pas moins que le chiffre reste une exception liée à la compétition qu’est la Coupe du Monde et abattage médiatique fait autour des Bleues. Les fans réguliers ont toujours aussi peu de raisons de suivre les compétitions féminines mais est-ce qu’on est vraiment les responsables ?
On attends des Ada Hegerberg de ce monde des réponses censées, pour une fois.
Je tiens juste à préciser que le tennis féminin a connu un leadership qui le rendait attractif (Navratilova, Graff, Williams *2, Hénin) mais qu’elles sont tombées dans un style de jeu caricatural (je bourrine comme un boeuf, coucou les tenniswomens de l’Europe de l’Est) et qu’elles ont, pour beaucoup, perdu le sens du jeu. D’où l’incroyable fréquentation des matchs féminins (10% pour voir Kerber sur le PC à RG contre 95-100% pour voir Federer jouer 10* plus vite et 1000* plus intelligemment).
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Tu dis que Bolt a explosé les références en course. Je ne contredit pas, mais ces références ont-elles une base masculine ou féminine ? Car il est possible que des femmes l’aient fait en fonction de leur genre mais que personne n’a pensé à faire des études avant.
Tu dis que le spectateur est plus attiré par la performance masculine car on ne retient pas le nom des sportives mais je pense plutôt que les médias les mettent moins en avant et répètent donc moins leur nom, ce qui fait que l’esprit humain oublie ces personnes. Je te rappelle que nous retenons les choses par répétition, et cela depuis notre naissance.
Tu reproches ensuite aux femmes de ne pas avoir des performances régulières. Une fois par mois les femmes ont… leurs règles ! Pour une comparaison, essaye d’être au même niveau le jour où tu as la gastro que ceux où tu es au top de ta forme et on en reparlera.
Ensuite pour les salaires, tu te contredisent toi-même. Les joueuses demandent le même salaire, pas plus. Cela leur permettrait de ne pas avoir la nécessité d’avoir un travail à côté et donc de pouvoir s’entraîner davantage…. et d’avoir de meilleures performances ! Qui motiveront donc les sponsors! Messi n’a pas besoin d’avoir un job alimentaire qui diminue ses forces physiques et mentales sur le terrain.
Quant au fait de « se mettre à poils », c’est une ironie mais malheureusement réelle car c’est quasiment le seul moment où les médias parlent en boucle des sportives.
Conclusion : les hommes fan de foot doivent arrêter de retourner les situations misogynes contre les sportives pour justifier leur désintérêt et celui des médias.
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– Les références sont basées sur les possibilités sportives humaines. A ce titre, quand on établit les possibilités d’une performance, on le base sur ce qu’un être est capable de faire au maximum et biologiquement, l’homme est le plus à même de répondre à ce genre de défi.
Je dis pas qu’on retient pas les femmes, mais quand Bolt repousse les limites de ce qu’on pense capable pour un homme (et c’est pas rien), le 100 mètres féminin est dérisoire en comparaison. Qu’est ce qu’elles ont vraiment à prétendre face à ça ? C’est pas de la mysoginie, mais un type fracture les possibilités humaines et les femmes seront certainement jamais capables de courir à 44km/h et de provoquer un tel choc planétaire.
– Pour les femmes, quand je dis « gagner plus » c’est « gagner plus par rapport à ce qu’elles gagnent aujourd’hui ». C’est pas une contradiction mais c’était peut-être trop évident pour moi pour que je le précise nettement.
Encore une fois, dans le sport pro tu gagnes selon ta valeur marchande et sportive, si tu veux gagner plus (que ce que tu gagnes aujourd’hui) c’est un long combat et beaucoup d’abnégation, de travail et surtout des moments extraordinaires pour faire tourner les yeux. Aujourd’hui, est-ce que tu peux me montrer une performance extraordinaire à la Messi chez les femmes ? Quand les deux côtés sont très très bons et qu’une meuf est capable de casser tout ça avec une impression de facilité ? Le niveau est trop disparate aujourd’hui pour que ca existe je t’assure.
– Pour les règles ça… Aucune idée de ce que ca donne pour une sportive effectivement 😀
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Oui les femmes n’ont pas les même capacités que les hommes. Mais on applaudit un humain, homme, qui a biologiquement plus de chance d’être rapide. Ok c’est bien à ce niveau mais si une femme bat le record de vitesse féminine, je ne suis pas sûre que ce sera aussi médiatisé.
D’accord pour gagner selon ta valeur sportive, mais la valeur médiatique est une bonne blague. C’est le serpent qui se mord la queue. On reproche aux sportives de ne pas intéresser mais les spectateurs ont difficilement accès à leur compétitions alors que c’est beaucoup plus simple pour les sportifs. Plus médiatisés signifie plus de retour pour les sponsors. Pourtant ils avaient bien osé pour les équipes masculines, non?
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