Salut les gars.
T’as déjà joué au football avec un mec que t’aimais vachement bien mais qui ne pouvait pas s’empêcher de s’embrouiller avec tout le monde le Dimanche ? Tu connais un mec qui ne sait pas faire autrement que d’être bruyant, sale et qui a une dégaine de troll en pleine digestion ?
Est-ce que t’as l’impression que toutes ces caractéristiques peuvent donner un grand joueur de football ? La réponse est oui mon gars, et le type en question c’est Gennaro Gattuso.
Je ne sais pas vraiment par où commencer pour parler de Gattuso… je pense que je peux commencer par dire que j’appellerai surement mon enfant Violence en référence à ce type la. Bon toucher de balle, superbe fond athlétique, Gattuso c’est le monstre féroce que tu mets dans ton milieu de terrain pour courir partout et faire claquer des genoux tous les mecs fragiles en face.
Avec Pirlo, que ce soit en Italie ou (dans ce club de putes) à l’AC Milan, il formait la Belle et la Bête. L’esthète du football, le gars qui peut tout désorganiser d’une passe et le type qui sera la pour tout découper et lui faire de la place. Un bon duo qui connaîtra ensemble deux victoires en Champion’s League, deux Scudetto et une Coupe du Monde.
Une Coupe du Monde 2006, et un Gattuso en slibard pour Dolce e Gabbana pour supporter la Nazionale. Préparez-vous.

Aucune putain de dégaine
Ce type a vraiment aucune dégaine mais bon dieu, je pense que personne ne pourrait lui dire en face, parce que même s’il est petit, j’ai jamais vu un étalage de violence aussi important dans un seul homme. Quand t’as des joueurs qui inspirent des types sur Youtube pour faire des compilations de skills, de passes, de buts… Gattuso n’inspire qu’une chose : le combat
Mais finalement, c’est relativement normal parce que le type se définit par son intensité. Il court, il peste, il hurle, il frappe mais parce que le gars a au fond de lui l’âme du guerrier. Gennaro Gattuso, né dans la magnifique ville de Corgliano Calabro, a en fait au fond de son cœur un putain d’écossais en kilt, peinture bleue sur la gueule, prêt à tout ravager.
« Pour moi, un match de foot idéal, ça se joue un soir d’hiver, sous la pluie, dans le froid. Quel plaisir de voir la fumée qui se dégage des corps à la moindre respiration… Quand je joue dans les conditions que j’ai souvent rencontrées en Ecosse, ça me booste encore plus. »
Oui, son âme de joueur, il l’a trouvé dans un championnat où peu de monde foutrait les pieds, l’Ecosse. Il fait froid, il pleut souvent, les joueurs sont loins d’être des pros du tacle glissé ou du schéma de jeu construit, et pourtant Gattuso a trouvé la dedans tout ce qui lui fallait pour être heureux et devenir un joueur de classe mondiale.
« Ils pensaient voir débarquer un italien, un gars technique. En fait, ils trouvèrent un homme plus écossais qu’eux. Le déclic s’est produit lors d’un match contre le Celtic que j’avais joué en étant déchaîné, à la Gattuso quoi ! Après j’en ai signé des autographes. » (L’équipe, 2006)
Son passage aux Rangers, bien que bref, lui a permis de définir son jeu. Oui, le mec ne fera pas des dribbles chaloupés mais ce qu’il a, la force mentale, l’abnégation et l’intensité, il en a a revendre. Aux contacts de types comme Gascoigne ou Brian Laudrup, Gattuso s’est forgé un caractère aux côtés de types qui en débordaient. Selon ses propres mots, « il a commencé à réfléchir comme un professionnel du football« .
Un professionnel du football qui retournera en Italie et écrira les plus belles pages du Milan AC (ce club de chiens) jusqu’a devenir l’âme de l’équipe comme le décrira Carlo Ancelotti, son coach d’alors.
Qu’est ce qu’il devient aujourd’hui, le gros Gennaro ?
Il coache Milan AC, avec un succès relatif. Victime d’une grosse période creuse en début de saison (CHEH !), le Milan AC est 6ème de Série A, bien loin des prétentions aux titres et de la Champion’s League, victime de son pauvre renouvellement des dernières années.
Il a aussi fait parler de lui parce qu’il a distribué des claques à plus d’une personne pour le délire. Une à son assistant, et deux à des journalistes qui l’ont piégé en lui faisant dire « Forza Inter » en chinois.
C’est aussi un des rares gars à oser dire la vérité en conférence de presse, avouant très clairement qu’il n’en voulait pas à Welbeck parce que lui aussi essayait de filouter quand il jouait. Un truc finalement normal dans un match à enjeux mais qui sonne encore comme un tabou, un manquement moral important. Peu importe, il faut gagner.
Un grand joueur avec une mentalité de bourrin, un type honnête, brut de décoffrage qui n’a cependant pas une vision étriquée de son sport.
Il avait l’impression de ne pas être « un vrai joueur de football quand il voyait jouer Pirlo » et il se trouvait « con devant Zidane« , qu’il comparait au jeu du bonto « tu vois la balle puis tu ne la vois plus« .
Finalement, peut-être que c’est un artiste au fond, un gars sensible ?

Sur So Foot.
Peut-être pas.
A bientôt les bourrins.
[…] Tout ça pour dire que le CDB n’a pas arrêté d’être vénère, il a juste pris des vacances mentales pour ne pas que le site devienne un brûlot permanent au lieu d’être un endroit où on rigole sur des sujets plus légers ou on remémore des trucs comme Gennaro Gattuso et sa pose de dragueur d’homos pour Dolce & Gabbana. […]
J’aimeJ’aime