Salut les petits gars.
Y’a peu de choses qui me font sourire dans la vie. Les tacles sur Cristiano Ronaldo, le bruit impeccablement silencieux d’une MP5SD, les journalistes qui pètent en direct à la télé font partis des petites choses qui me permettent de sourire dans la vie quotidienne.
Même si ce n’est pas aussi simple que ça, la violence parfaitement justifiée et délivrée par des mains expertes représente également une source de satisfaction non négligeable.
C’est ce qui explique surement que, juste à coté de ma souris se trouve une pile de 40 cm de haut de comics Punisher, période Garth Ennis plus quelques nouvelles merdes et que les aventures du gros Frank Castle résonnent toujours chez moi comme un doux sentiment. Le mec est sale, violent et parfois sadique mais les fumiers qu’il descend sont de plus gros salopards encore. Est-ce que c’est une bonne méthode de répondre à la violence par la violence ?
Frank Castle représente parfaitement l’esprit du « bourrin » dont on parle souvent ici-même. Il est intelligent, très doué, très apprécié de la gente féminine, mais quand il doit régler un problème, il le fait au lance-roquette ou à la sulfateuse. Tout est planifié, mais l’exécution du plan ressemble souvent un feu d’artifice du nouvel an chinois, dirigé dans la gueule de mafiosos, de violeurs et autres salopards qui arpentent les rues. Un travail de vrai « bourrin ».
Quel a été ma joie de voir que Marvel se décidait enfin à montrer le Punisher dans ses séries Netflix. D’abord dans Daredevil saison 2, où l’on voit une version plus écorchée et plus traumatisée puis dans sa propre série. Le fait que Marvel en mode Mickey décide de lâcher la bride avec le Punisher et de montrer une version assez proche du comics dans les Daredevil faisait quand même espérer une série digne de ce nom, qui plus est avec un acteur aussi doué que Jon Bernthal.
Est-ce que ça vaut le coup finalement ? Analyse.
LE CHOIX DE LA PREMIÈRE SAISON

Dans le comics, Frank Castle devient le Punisher le jour ou, par accident, des mafiosos ont défoncé sa famille dans un échange de coups de feus à Central Park. Furieux de perdre les siens, il a décidé de prendre les armes et de défoncer méthodiquement toutes les organisations mafieuses mais également tous les gros fumiers qui respirent: membres de gangs, violeurs, pédophiles, marchand d’êtres humains, macros etc.
La série met en place un échange de drogues qui tourne mal entre plusieurs groupes mais décide d’opter pour le complot. Un membre, dont on connaîtra plus tard l’identité, en profitera pour faire payer Frank Castle suite à des histoires pas très net en sol afghan.
C’était dit clairement dans la bande annonce et honnêtement, ça me laisse perplexe. Ok, l’histoire de base est peut-être trop old school (t’as tué ma famille, je vais tous vous niquer) mais ce qui fait la force du Punisher qu’il polarise l’opinion. soulève la question de savoir si vraiment un justicier peut aller aussi loin et
Le Punisher vit, je le rappelle, dans le monde de Spiderman, les Xmen, et autres héros conduits par des idéaux pacifistes. C’est le seul héros historique (Deadpool est arrivé dans les années 90) qui ose se salir les mains à ce point la dans un univers où les méchants sont simplement envoyés en prison. Le timing pour cette façon de voir les choses est pourtant bon, on est maintenant abreuvé de super héros et c’est le premier qui est aussi cruel et sans pitié. Daredevil n’approuvait pas mais c’est une putain de grenouille de bénitier, pourquoi ne pas montrer d’autres gars bien connus pas fan de la manière de faire du bonhomme face à la saloperie urbaine ?
A la place on opte pour une trame sombre, certes, mais quand même assez convenue où les actes du Punisher ont au moins la logique à la Jason Bourne. On essaie de me niquer à cause de vieilles histoires à l’armée, je me défends. Même si l’histoire n’est pas forcément très originale ou moins subtile que certaines histoires du comics, on regarde ça assez facilement. Pas fan mais pas horrible dans le fond.
BOTTAGE DE CUL
Une chose est sûre, les mecs qui ont implémenté le Punisher dans l’univers filmique de Marvel ont compris une chose: le Punisher démolit. Il démolit bien et surtout il démolit salement. Si vous n’avez pas vu la saison 2 de Daredevil, ne regardez pas la vidéo d’illustration. Si on met en scène le Punisher, on se doit de respecter son savoir faire en matière de dégommage de salauds et il faut reconnaître qu’ils ont pas mal réussis les scènes où Frank Castle doit refaire le portrait des types en face de lui.
LE PUNISHER VERSION BERNTHAL/NETFLIX
Une chose est sûre, c’est que le gros Jon Bernthal était un bon choix. Physique, intimidant et charismatique, le Punisher qu’il joue est à la fois une bête blessée et une machine d’exécution parfaitement huilée. Beau choix de la part de Marvel parce qu’on tient peut-être le meilleur Punisher jamais porté à l’écran (était-ce vraiment si dur ?). Si je devais rajouter un bémol, ce Frank Castle façon Netflix montre parfois trop d’humanité, surtout dans ses rapports à autrui.
Certes, le Punisher a eu bien des alliés dont Micro qu’on voit dans la série et Rachel Cole-Alves mais il montrait plus de la tolérance que des élans d’amitié. Quand il se fait accompagner, il montre surtout de la compréhension du parcours de la personne et voit en elle des points similaires. Il reste cependant froid et distant. Dans la série Netflix et dans la saison 2 de Daredevil, Frank Castle se montre relativement cool avec des personnages comme la journaliste Karen Page, il arrive à redevenir un humain alors qu’il est complètement cassé dans le comics.
Petit bémol mais ça n’empêchera personne d’apprécier la série.
CONCLUSION
Ce Punisher est une très bonne surprise et une bonne mise en bouche pour donner envie aux spectateurs de découvrir un personnage moins cartoon que la plupart des super héros Marvel.
Comme toujours, les Marvel en comics sont toujours plus libres et plus sympas que les versions audiovisuelles et on encourage toujours les gens à se diriger vers les vrais supports que les adaptations. Quand on voit la pauvreté du Civil War en film comparé au chef d’oeuvre qu’il représente en papier… Ca me donne envie de chialer. Cela dit, ce Punisher est parfaitement regardable et appréciable par tous les bourrins qui se respectent.
Courrez le regarder.
A bientôt.