Bonjour audience.
En ce moment, il fait beau et chaud, les oiseaux sifflent gaiement, les fleurs poussent et créent une myriade de couleurs, et les compétitions de football s’arrêtent petit à petit. C’est le moment que l’on aime bizarrement le moins dans l’année mais faut bien que les joueurs se reposent et aillent « à Copacabana mes couilles« .
Qui dit repos des joueurs et fin de saison dit remise à plat, analyse de l’année d’exercice et surtout projection sur l’année d’après, préparer au mieux la nouvelle saison. On a appris par exemple que Bruno Genesio, ancien coach d’une équipe de CFA2 avant d’arriver à Lyon, ne sera finalement pas viré et sera toujours à la tête de Lyon l’an prochain. Un scandale pour les supporters mais qui sera probablement une nouvelle occasion de voir ce qu’il nous faut pas faire dans une défense de football.
Des matchs tellement merdiques que les confrontations avec l’Ajax ont été repris par bon nombre de site afin de montrer « les égards de la défense lyonnaise ». De mémoire, une vraie nouveauté dans la presse mais il est plutôt rare de voir des trous béants et des placements ignobles, et surtout le manque de hargne, de rigueur et de volonté des bonhommes de derrière. On l’avait déjà signalé dans le « retour sur les demis-finale françaises en Europe » pour les intéressés.
On l’oublie souvent, mais la défense dans le football c’est aussi une histoire de gnac, de violence, de rigueur et de sang froid le tout combiné. Un mélange de beaucoup de capacités cérébrales (intellectuelles aussi) dans une manœuvre violente, pour couper l’adversaire. Lilian Thuram, qui a relativement la tête bien faite, disait dans une interview qui m’avait marqué (aujourd’hui impossible à retrouver tellement l’internet va vite putain) « qu’il mettait un point d’honneur à couper son vis à vis, à le frustrer et à l’empêcher d’avancer« .
Lilian Thuram était vexé d’être passé et faisait absolument tout pour empêcher les attaquants en face de progresser. Une histoire d’égo mais qui est l’aspect qui définit un bon footballer. Comme le fameux « égo des attaquants », les grands défenseurs prennent mal le fait d’échouer dans leur tâche et réagissent quand ça ne se passe pas de la manière qu’ils souhaitent établir.
Un bon défenseur c’est aussi quelqu’un qui sait relancer la balle. Un truc qui se perd généralement au profit des gros bazars de 2m30 pour couper des ballons dans les airs mais qui devient évident lorsque les joueurs sont pressés et font de très grosses conneries. Un boulot que peut remplir un milieu défensif, certes, mais qui devrait rester un des fondamentaux de la défense.
Maldini avait cette capacité de pouvoir être efficace dans son placement, dans ses tacles et dans ses interventions, et de pouvoir relancer proprement une balle pour que l’équipe attaque ou contre-attaque de manière efficace. Si on devait résumer, un bon défenseur c’est aussi le premier attaquant, le premier passeur d’une série de phases qui doit obtenir un but.
En plus de pouvoir jouer diaboliquement bien solo, Maldini avait l’intelligence de savoir former un tout avec ses autres partenaires, que ce soit en ailier ou défense centrale. Sous la présidence de Baresi et Costacurta, Maldini a parfaitement suivi le rythme et les trois défenseurs ont obtenus une statistique incroyable: 23 buts concédés en 196 matchs ensemble. Une leçon que le maître sera capable de réitérer avec son coéquipier Nesta pour former un des meilleurs duo de défense du championnat italien.
C’est aussi ce qui importe et qui fait le succès d’une équipe, un bon duo de défenseurs. Comme le veut le fameux proverbe, une attaque gagne des matchs mais les défenses gagnent les championnats, un peu comme Vidic et Ferdinand qui ont régné en Angleterre et se sont établis comme un de meilleurs duos européen. Ensemble, les deux défenseurs ont permis de remporter de nombreux titres de champion d’Angleterre mais aussi également des ligues des champions.
Toutes ces capacités, c’est ce qu’on a pas vu depuis un moment dans le football mais qui a besoin d’être remémoré. Un vrai défenseur, c’est un bonhomme à tous les niveaux. A la fois un mec capable de tailler en pièce son adversaire pour son bon plaisir mais aussi un mec intelligent, capable de comprendre le jeu et de travailler en équipe pour arriver au résultat parfait.
Pas comme les défenseurs lyonnais en fait.
A bientôt les bourrins !