Ça faisait longtemps qu’on avait pas parlé d’un bon gros Direct-to-Dvd bien dégueulasse. Depuis la review de Blunt Force Trauma, on était resté sur du truc grand écran, des moyens, de la production, des explosions et du pet dans de la soie.
On va modifier un peu tout cela et parler de Kickboxer: Vengeance, un reboot du film mythique Kickboxer de 1989 où Jean-Claude Van Damme a explosé à l’international. S’en est suivi pour le Belge: avalanche de drogue, films nazebrocks et grands écarts sur des tables en tant que policier inter-dimensionnel. Est-ce que Alain Moussi va réussir à obtenir ces honneurs en reprenant le rôle Kurt Sloane ? Est-ce que la formule magique jem’enfoutiste des années 80 peut fonctionner de nos jours ? Est-ce que le duo nichons-bastons peut toujours appâter le chaland ? Des questions qu’auraient dû se poser les putains de producteurs entre deux rails de coke.
CA PARLE DE QUOI CETTE MERDE ?
Kickboxer: Vengeance raconte l’histoire de Kurt Sloane (l’ancien rôle de Van Damme) qui s’entraîne et va tout faire pour venger son frère Eric, décédé dans un combat de Muay Thai contre le vilain et musculeux Tong Po. A peu de choses près la même trame narrative que le film original et on remplace Van Damme et « random gars qui faisait Tong Po » par « random gars qui faisait avant des cascades et qui devient JCVD » et Dave Bautista. L’histoire pue un peu le mauvais délire d’avant la chute du Mur mais tente de rester fidèle à l’idée de « reboot » donc la base du premier film. Au lieu de faire du karaté, le héros va apprendre la boxe thaïlandaise, et le mindfuck intervient quand tu comprends que c’est Jean-Claude Van Damme, certainement le mec le moins crédible pour ce poste la, qui va entraîner le héros. Paraîtrait que Tony Jaa devait le faire à la base, ça aurait eu un peu plus de gueule, mais tu l’as compris, ça vole pas haut à bien des niveaux. On a même pas le droit à un petit pas de danse bien senti pour faire passer tout ça.
OK C’EST NAZE. MAIS LA BASTON DOIT PASSER QUAND MÊME NON ?
Comme t’as pu le voir dans la bande-annonce plus haut, si t’es pas un putain de fainéant de l’internet qui a l’attention d’un gosse de 5 ans qui doit faire pipi, t’as quand même pas mal de noms sympas et plus que street crédible dans le milieu du pain dans la gueule.
– Gina Carano, ancienne figure de proue du MMA féminin (avant de rencontrer Cyborg),
– George Saint-Pierre, un monument de la MMA, ancien champion Welterweight de l’UFC
– Fabricio Werdum, le fumier qui a soumis Fedor, ancien champion du monde poids lourd de l’UFC
– Cain Velasquez, probablement le poids lourd le plus flippant du monde et ancien champion de l’UFC.
Quand t’es un mec qui parle de MMA régulièrement sur un site internet, tu te dis: « Ok c’est cool, va y’avoir des trucs orientés MMA, ça va être clairement plus moderne, j’ai peut-être pas fait une connerie en lançant ce film. » QUE NENI MON SALOPARD. LES ANNÉES 80. Le film reste foncièrement dans un truc assez pourri en mode chorégraphie datée et trucs pas crédibles du tout. A une époque où on était pas encore abreuvé de combats plus libres genre K-1, UFC ou Pride, ça pouvait limite passer. Honnêtement, on avait aucune putain d ‘idée de ce qu’un combat du genre pouvait ressembler, mais en 2017 avec Ernesto Hoost, Noguiera et Buakaw derrière nous, et même si t’as vu juste 1 minute de l’un de tout ça dans ta vie, tu comprends que la peinture est pas fraîche du tout. C’est naze, Van Damme avec ses 50 kilos de bidoche faisandée arrive à mettre KO Velasquez avec un high kick fouetté, et t’as la blinde de trucs du genre. C’est juste impossible de kiffer les combats, même le dernier pue.
JE CROIS ME SOUVENIR QUE T’AS PARLE DE NICHONS A UN MOMENT
Les rôles féminins, c’est assez difficile à écrire en règle général. Comment faire en sorte de créer autre chose qu’une casse-couilles égocentrique ou alors donner plus de dimension au personnage que la simple confection de sandwichs ? Croyez-moi, Kickboxer: Vengeance n’a absolument pas trouvé la solution. Gina Carano est une promoteuse « mystérieuse » mais sert franchement à pas grand chose tandis que la flic gentille est tout aussi useless avec comme petit plus de reluire le PINGOUIN de Alain Moussi. Oui, on la voit à poil. C’est a peu près tout ce qu’elle apporte. Mais il faut avouer qu’elle le fait super bien.
En résumé, Kickboxer: Vengeance aurait pu être un carton. Un carton, mais dans les années 80. Le film a juste trop de reliques de cette époque pour être sérieux de nos jours, et t’as même pas le charisme du perso principal pour sauver la tambouille. Si ton film a un scénar’ aussi mince que le boule de Kate Moss, essaie au moins de faire en sorte que tout le reste autour soit cool et peaufine le. Bordel, Star Wars au fond c’est un fermier de l’espace qui va chercher une princesse. Ça pue mais l’univers claque, donc tu aimes. La y’a rien du tout, et t’as même pas Carrie Fischer.

Parfaite à tout jamais.
A bientôt les bourrins.
[…] tant les phases d’actions et de corps à corps ont l’air d’actualité (pas comme cette merde de Kickboxer: Vengeance). Ça cogne dur mais ça cogne juste, ça part même en gros grappling parfois, avec des phases que […]
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