La sensation de la MMA de ces dernières années.
Depuis qu’Anderson Silva s’est fait encastrer par Weidman, puis s’est pété la jambe comme un putain de misérable dans la revanche, l’UFC se désespérait d’avoir une star inoxydable qui deviendrait le visage de la compagnie. Ils pensaient avoir trouvé cette personne en Ronda Rousey, sauf qu’un high kick dans sa race en a décidé du contraire.
Qui pour reprendre le flambeau chez les hommes ? Qui a assez de charisme, de balloches et de gouailles pour devenir le nouveau Chuck Lidell ? Le nouveau Tank Abott ? Qui sera la caution technique de la compagnie après Anderson Silva ? Du balai la voix fluette de brésilien, place à la voix irritante de l’irlandais. Une série de 4 matchs sans défaites plus tard, le public commence à tourner les yeux vers celui qui enterre ses adversaires avant de les mettre KO. Il est talentueux, sur de lui, EXTRÊMEMENT sur de lui, mais il a un talent inouïe. C’est pas un peintre, il te fera pas La Nuit Étoilée mais il est capable de soulever des foules avec juste la puissance d’un micro.
Est-ce que ce sont des paroles dans le vent ? Non, il n’est pas le nouveau Michael Bisping. Son style est unique, il combine rapidité, précision, frappes chirurgicales et surtout timing exceptionnel. Un peu à la manière d’un Ali, il est capable à fois de provoquer son adversaire, de prédire l’issue de la rencontre et d’exécuter sa propre vision. Le plus flagrant ? Son match contre Jose Aldo. Une machine de muay thai invaincue en plus de 10 ans, celui qui était vu comme le plus grand combattant tous poids confondus, une technique et une puissance exceptionnelle pour sa catégorie. Le battre, c’est comme monter au sommet de l’Himalaya du bourre-pif. Avant le match, il avait quasiment prévenu son adversaire de l’issue du combat: « Quand Aldo déclenche un crochet, il se penche beaucoup trop en avant, je le mettrais KO ».
Résultat, le match s’est finit en 13 secondes:
Une attitude combinée à une réussite qui irrite la plupart des gens. C’est sur, l’arrogance emmerde surtout lorsque la personne qui en fait l’usage a finalement raison. Une façon d’aborder les choses qui ne le rend pas sympathique auprès des gens de son métier puisqu’il a pourri les trois quarts de ceux qui foutent les pieds dans l’Octogone, mais qui amuse forcément les fans. Une popularité qui ne le rend pas complètement parano ou snob pour un sous avec l’homme du peuple. Dernièrement, il a fait plaisir à une petite demoiselle qui voulait faire une photo avec lui mais qui avait oublié son appareil.
Oui, il reste un reste humain cela dit. Un sentiment d’invincibilité peut parfois faire faire des conneries. Nate Diaz est le nom de cette connerie. Après avoir pris à la légère ce dernier qui remplaçait Rafael Dos Anjos, un combat pour le titre poid léger, seulement 2 semaines avant la date du combat, McGregor subit une défaite. La première depuis 5 ans. En faisant chier toute sa catégorie, puisqu’il est actuellement champion featherweight, il décide de prendre sa revanche. Et le combat fut tout simplement exceptionnel.
Depuis cet affrontement, le champion poids légers a changé. Il s’appelle désormais Eddie Alvarez mais il porte tout de même sur les épaules l’objectif de McGregor: Un titre dans deux divisions simultanément. Il serait le premier à réaliser cet exploit dans l’organisation. Est-ce qu’il peut le faire ? Je vais citer un jobber en la personne de James Ellsworth en disant « Un homme qui a deux mains a toujours une chance dans un combat » mais le fait est que McGregor arrive toujours à faire faire valoir ses prétentions dans un Octogone. Ouais, il a encore des gros soucis au niveau de JJB et il aime pas spécialement le combat au sol. Ouais c’est sur, il parle mal aux autres combattants, il assassine au micro et il peut paraître pénible par sa réussite. Il fait aussi parfois des conneries . Ouais, il pense être le meilleur et au fond si t’es pas d’accord avec lui, il t’emmerde. Comme dirait une de ses idoles « Les gens humbles ne vont jamais loin ».
Rendez-vous avec l’histoire le 12 Novembre.