Il en aura fait de couler de l’encre cet Euro à 24 équipes. Est-ce qu’il fallait vraiment ouvrir la compétition à des équipes merdiques mais sympathiques ou est-ce qu’on aurait dû préserver le niveau de jeu dans la compétition en gardant véritablement que les meilleurs ? Cette question, c’est un peu la bataille des romantiques contre les élitistes. Ceux qui ne sont pas contre les surprises et les moments historiques (parfois les grosses merdes de matchs) contre ceux qui veulent voir le top du top en permanence. Les deux idées se tiennent évidemment, mais le football professionnel de 2016 n’est plus le football professionnel de 1970, la plupart des « petites équipes » ont réussis à palier des carences évidentes de préparation comme l’aspect physique, foncier, parfois tactique et font désormais meilleures figures dans les grandes compétitions. Qui aurait pu penser qu’un jour le Chili battrait l’Argentine de Messi en finale de Copa America ?
A l’heure où j’écris ces lignes, les quarts de finale de l’Euro 2016 sont bouclés. On connait les 8 équipes qui se fritteront pour le droit de se la péter pendant 4 ans.
Dans le lot, des surprises. La Pologne, le Pays de Galles et l’Islande, se taperont respectivement le Portugal, la Belgique et la France, tous des favoris au titre. Qu’est ce qui a fait la différence ? La volonté et surtout des grosses couilles.

Gunnarsson le casseur de cul. (Crédits: Anne-Christine Poujoulat/AFP)
L’ISLANDE, LES PUTAINS DE VIKINGS ONT DÉBARQUÉ.
Leur monde se résume à peu de choses: de la glace, de la viande, jeter des bûches, soulever de la fonte et botter des culs. C’est ces gens la qui ont débarqués à l’Euro, avec un statut de journaleux un peu pompeux « d’équipe à surveiller ». En phases de qualifications, ils ont tout simplement défoncés des équipes censées les surclasser, en mettant par exemple une pinée 3-0 à la Turquie dès leur premier match puis battu par deux fois les Pays-Bas, et une fois la République Tchèque première du groupe. Une équipe qui a quasi zéro qualité technique et beaucoup de trou en défense mais qui a comme base de travail leur fond physique, la capacité de savoir remonter de bons ballons, d’être soudée, d’être rigoureuse, et de savoir déstabilisé des équipes plus individualistes comme le Portugal et l’Angleterre. Deux matchs d’ailleurs qui ont prouvés que les islandais avaient de véritables boules de pétanque dans le slibard, deux fois menés, deux fois capables de réagir en remontant le score avec le peu d’attaques à leur disposition, et en gagnant dans le cas de l’Angleterre. Une bonne gestion des temps faibles, combinée à une super capacité de rentabiliser leurs temps forts, les Fils de Thor ont montrés qu’ils ont un mental très solide et la volonté de faire plaisir aux supporters venus en nombre pour les soutenir. Une sacrée bande de Bonhommes venus du Nord.
Prochain adversaire: la France ! Est-ce qu’ils peuvent vraiment prétendre à une demi-finale face à un adversaire beaucoup plus tranchant dans les 20 derniers mètres que ce qu’ils ont déjà affrontés? Même si on a vu la France claquer des genoux contre l’Irlande pendant un moment, on a tout de même cette certitude qu’on est plus solide et incisif quand il faut la mettre au fond que l’Angleterre. On a beau être une équipe à retardement, il a pas fallut beaucoup d’occases en 1v1 à Griezmann pour planter un but. Ça sera évidemment triste de dire au revoir à des putains de guerriers pareils, mais au moins on est sur d’une chose, c’est qu’ils rentreront au pays en tant que héros. UNE CERVOISE TAVERNIER BORDEL.

Un blond et son gorille (Crédits photo: Philipe Lopez/AFP)
LE PAYS DE GALLES, LA PUISSANCE DU ROI SINGE.
Une équipe qui ne peut pas blairer le voisin anglais, et qui du coup vient de réaliser l’exploit de faire mieux que lui dans une compétition continentale.
Ils arrivent sans trop de promesses en défonçant en qualifs des équipes comme Andorre, Israël… Pas de poids lourds du foot et surtout pas de joueurs en face capables de résister à un duo Bale-Ramsey hormis peut-être la Belgique, et la Bosnie qui leur mettra un 2-0 bien piqué. Une qualification gentille, deuxième derrière la Belgique, mais historique vu que le Pays de Galles ne s’était pas qualifié pour un tournoi depuis 1958.
Un peu comme l’Islande, chaque victoire est à marquer d’une pierre blanche, surtout quand on tombe dans un groupe avec des équipes régulièrement qualifiées pour ces compétitions, et avec l’ennemi numéro un en confrontation direct: l’Angleterre. Le PDG compte beaucoup sur la percussion de ses meilleurs joueurs en jouant en profondeur et en contre, ou en prenant les ailes pour centrer de bons ballons sur des joueurs puissant comme Robson-Kanu. Il compte surtout sur Gareth Bale, décisif pour son équipe à plusieurs reprises, et Ramsey, capable de distiller de bons ballons et de provoquer la défense dans l’axe. Cela à suffit jusqu’à présent pour battre des équipes décentes comme la Slovaquie et pour défoncer 3-0 la Russie, et ils auront surtout fait frousser les rosbifs jusque dans les derniers instants de leur match, encaissant un but complètement évitable de Sturridge dans les arrêts de jeu.
Ce qui est plaisant avec cette équipe, c’est qu’ils ont les grosses balloches d’essayer de bien jouer au football. Quand on est le Pays de Galles, même avec un one-two punch de cette qualité, cela reste difficile de proposer du jeu et de montrer des qualités techniques, mais ils osent, comme ils peuvent. Il ne leur manque plus qu’un nouveau Ryan Giggs pour compléter leur équipe.
Prochain adversaire: la Belgique. Le favoris de la compétition, l’équipe qui a inscrit le plus de buts jusqu’à maintenant (8 !), et l’équipe qui a le plus monté en puissance. C’est une équipe très complète qui attend le Pays de Galle dans ces quarts de finale. Les Belges ont encore quelques détails à régler dans leur jeu, comme l’aspect collectif (Ne demandez plus à Lukaku de faire une passe) et passes dans les 20 derniers mètres, mais ils ont une énorme capacité de récupération dans le milieu de terrain et les projections en avant sont TRÈS rapides. Le salut viendra peut-être de Bale encore une fois: un coup franc (sur un des meilleurs gardien du monde) et on bloque tout comme des salopards. Ce serait moche mais faut ce qu’il faut putain.

« J’ai réussi l’alcooteeeeeeeest ! » (Crédits: Martin Bureau/AFP)
LA POLOGNE, « NON CHÉRIE JE T’ASSURE J’AI PAS PICOLÉ »
J’entends déjà des polonais rager: « MAIS COMMENT, NOUS UN PETIT POUCET ?! ». Calme toi Zbigniew, et reprend un peu de ton fameux alcool de patates. La Pologne a beaucoup de qualités, surtout devant, mais n’a jamais été une équipe terrifiante. C’est simple, elle n’avait remporté aucun matchs en phase finale avant de s’imposer dans cette édition 2016 contre l’Irlande du Nord. Ayé, t’es calmé ? Maintenant FERME TA GUEULE PUTAIN.
Des phases de qualif’ assez compliquées sur le papier puisqu’ils sont tombés dans le même groupe que l’Allemagne (deja !), l’Ecosse, et l’Irlande, mais ils ont tout de même réussis à sortir de ce groupe avec brio en battant ces noms la (dont une victoire sur l’Allemagne) et en étrillant les équipes de nazes comme Gibraltar ou la Georgie.
Honnêtement, la Pologne joue bien. Beaucoup de qualités techniques avec des gars comme Milik (facile), Blaszczykowski (va niquer ta mère ton nom), une très bonne circulation de balle en une touche, de bons appels et une très bonne défense qui ne s’est pris qu’un seul but de la compétition et c’était le putain de bijou de Shaqiri en 8ème. Les attaquants sur les ailes repiquent souvent dans l’axe, y’a du mouvement et le milieu de terrain est vivant. On voit qu’ils ont un gros potentiel pour déstabiliser n’importe quelle équipe mais ils ont un giga problème: Lewandowsky ne marque pas, même dans des situations faciles comme contre l’Ukraine où il avait tout le temps d’ajuster à même pas 10 mètres et il a envoyé une roquette au dessus. Ce que j’aime bien, c’est qu’ils jouent sans peur devant. Les attaquants ont suffisamment de gros rochers dans le futal pour tenter des dribbles devant la surface, de provoquer au risque de perdre le ballon, mais l’assurance est la. Un bande de sacs à vin mais c’est probablement les gars les plus balèzes à ta soirée barbecue.
Prochain adversaire: Le Portugal. La où je suis quasiment sur du résultat quand je parle des deux équipes du dessus, j’ai quand même des gros doutes sur le résultat de ce match. Sans être vraiment surprenant quand on voit leur dernier mondial, le Portugal pue la merde dans cette compèt, mais genre vraiment. Pas de fulgurances, ils ont faillit se faire éliminer par ces ploucs de Hongrois avec leur gardien en jogging, et ils doivent leur qualif’ contre la Croatie à une connerie de Strinic sur le côté gauche en fin de match. Pas de tueur devant le but, même Ronaldo met des têtes merdiques. Ils ont de quoi faire, avec leur défense et les gars devant, la demi-finale n’est pas inaccessible. Pour une fois que les Polonais ne cheat pas dans un domaine (gros tricheurs dans les jeux video les polaks) pour gagner… On va pas bouder notre plaisir. KURWA.