Il ne faut pas se le cacher, comme dans tous les sports de « jeunes hommes », les joueurs modernes ont tendance à concocter toujours le fameux même petit cocktail bien merdique. Le genre de truc qui se mijote de derrière les FAGGOTS.

Tu souhaites connaitre la recette ?

C’est très simple: un fond de connerie, l’équivalent d’un shot d’auto-suffisance, une grosse giclée d’illettrisme pour rajouter du coffre. Ensuite, tu prends ce breuvage et tu vas l’ingurgiter dans la première boite de poseurs, sur un bon son bien merdique du teubé du coin (Jul si possible), le tout en pensant déjà à t’excuser le lendemain dans les médias, et la mon gars, tu sauras ce que c’est d’être un jeune footballer. Ou bien le connard standard, tout dépend des zéros derrière le 1 sur ton compte en banque.
Une spécificité qui n’est pas apparu avec Serge Aurier et qui a toujours la même conséquence, une légère pichenette sur les couilles de ton salaire parce que tu dois jouer contre Bourg-en-Bresse le samedi.
Sauf que parfois, les Dieux du Football interviennent et mettent en place des justices divines.

Est-ce que quelqu’un se souvient de Yann M’Vila ? Personne… ?
Oui ? Vous ? Le monsieur timide à la peau salement dégueulasse ?
« Est-ce que ce ne serait pas ce gros tocard qui était l’ancien GRAND espoir français ? Le mec qui a refusé de serrer la main à Laurent Blanc à la sortie d’un match alors qu’il voulait en faire un élément important de son dispositif, et qui a décidé d’aller picoler avec les Espoirs avant un match de qualification pour la coupe européenne ? »

Bingo. Ce que notre ami au visage ingrat ne précise pas, c’est qu’il appartient aujourd’hui au « glorieux » Rubin Kazan, et qu’il est prêté à un Sunderland tout pourri, à deux doigts de la relégation cette année. La Russie… Le fond du panier de la Premier League… Oui, le destin a été cruel avec notre bon ami Yann M’Vila. Il était pourtant, à une époque où on se pignolait pas mal sur ses qualités de jeu, à deux doigts de signer avec un géant du championnat italien et européen : l’Inter Milan.
Une équipe qui pouvait se vanter jusqu’il y a pas longtemps d’avoir tout le contraire en terme d’investissement, de sérieux, de respect du maillot et surtout d’exemplarité résumé en un seul personnage: Javier Zanetti, LA définition même d’une race en perdition: le « professionnel » de football.

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La même coupe de cheveux depuis 1995

Comprenez bien, tous les joueurs payés pour pratiquer l’art du football sont par définition des professionnels du sport. Ce qui fait toute la différence entre « quelqu’un payé pour jouer au football » et « un professionnel du football », c’est évidemment l’attitude, le sérieux. La compréhension du fait que tu ne représentes pas uniquement ta petite tronche et ton fumier d’équipementier (qui te fait porter des pompes turquoises-vertes) mais un club/un pays qui est, potentiellement, une image de marque à travers le monde. Une notion de plus en plus importante mais rare au vu de l’expansion du football dans le monde moderne. Les ricains ont beau s’autosucer goulûment avec le succès de leur Superbowl, je rappelle simplement que la finale de la dernière Coupe du Monde à été vu par 3 milliards de personnes.

Un joueur comme Zanetti l’a bien compris. Depuis son arrivée à l’Inter Milan pour 3 millions de dollars l’année de ses 22 ans, il n’a cessé d’être un ambassadeur de son club en toute circonstance. Une mentalité qui s’est forgée dans un championnat au public ultra passionné qui cultive ce genre de profils (Del Piero à la Juventus, Totti à la Roma, Maldini au Milan AC) et qui a permis à Javier d’être non seulement le capitaine charismatique d’un Inter Milan capable de réaliser un triplé historique, mais également d’être un taulier dans le vestiaire de l’Albiceleste qu’il squatte depuis 1994. Un type qui a travaillé dur pour perfectionner son football et qui résume son hygiène de vie ainsi: « Je suis très strict quand il s’agit de ma condition physique. Aussi, l’harmonie de mon foyer, avec une belle famille, me permet de ne penser qu’au football. Mon secret, c’est de m’entraîner de manière aussi intense que possible, avec le même niveau d’intensité qu’en match. » (source UEFA.com).
Une philosophie gagnante qui lui aura permis de disputer plus de 1000 matchs professionnels et d’être encore à l’heure actuel le recordman de sélection (145 !) en Argentine. Son nom est synonyme d’abnégation, de travail et de grande fidélité à un maillot qu’il aurait pu délaisser pour celui du Barça ou du Real de Madrid. Tellement fidèle à son club qu’il se pointe le matin de son mariage au centre d’entrainement, qu’il squatterait également pendant les vacances. L’âme d’une entité footballistique qui a vu 13 coachs différents depuis son arrivée, et qui fait figure de repère dans le vestiaire. L’ancien Interiste et international italien Francesco Coco raconte: «  Zanetti n’était pas le premier à aller parler avec l’entraîneur, c’était l’entraîneur qui venait parler avec Zanetti, car il savait que Javier connaissait parfaitement l’ambiance du groupe. Il était très présent dans la vie de l’équipe. » (source SoFoot).
C’est simple, depuis qu’il est parti l’Inter n’a plus été le même, un club tellement déboussolé qu’il a même pris YANN M’VILA en prêt après son départ pour panser les plaies. Pour l’info, notre bon compatriote n’aura jouer que 14 matchs et s’est fait gicler par Roberto Mancini à l’intersaison.

Des profils similaires se retrouvent également dans un autre pays de football. Pas n’importe lequel, CELUI QUI L’A INVENTE. Étonnant ? Pas forcément.
Même si l’Angleterre du football a engendré des saoulards gigantesques, des brutes épaisses ( on t’aime Vinnie !), des trous du cul qui tripotent des mineurs, et des carrières improbables comme Nick Culkin, elle a quand même produit des joueurs de grande classe qui ont sués sang et eau pour obtenir leur maillot, et qui ont tout fait pour l’honorer tout au long de leur carrière. Dans l’histoire récente et à peu près à la même époque que Javier Zanetti, dans un autre géant du football anglais et européen, Paul Scholes à fait honneur à son sport en étant un véritable « professionnel du football ».

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La même tête de rouquin depuis 1993. Inoxydable.

Paul Scholes est l’homme d’un seul club, Manchester United. Un club qu’il portera dans les plus hautes strates du football en gagnant, à seulement 25 ans, avec ses compères de la « Class of ’92 » (que l’on a déjà évoqué sur le CDB avec l’intronisation de Cantona dans notre Temple) le championnat anglais, la Cup et la Champion’s League. Peut-être le triplé historique le plus marquant dû aux très jeunes joueurs sur le terrain.
Dans le documentaire de 2013, « Class of ’92« , les coéquipiers de Paul Scholes le décrivent comme quelqu’un de taiseux, extrêmement centré sur le football. Phil Neville raconte: « C’est difficile d’expliquer Scholesy, parce qu’il a 3 ou 4 différents côtés dans sa personnalité.« .
Ryan Giggs: « Il était toujours silencieux, mais vous savez, avec ce sens de l’humour un peu sec. Il finissait l’entrainement et il rentrait chez lui. On faisait souvent la blague « Ou est-ce que Scholesy est parti ? On ne l’a pas vu s’en aller » ».
Un gamin « original » et discret qui aura révolutionné discrètement son poste par sa capacité à être régulier et à être très complet, il est à la fois capable d’être une véritable machine en récupération, très endurant, et possède des atouts offensifs très riches, comme sa capacité de sortir ses frappes « signatures » extrêmement précises et puissantes capable de changer le cours d’un match comme lors de la demi-finale de Champion’s League contre le FC Barcelone en 2008. Un profil très rare de nos jours et qui renaît grâce à des joueurs comme Paul Pogba, formé lui aussi dans le club anglais.
Scholes c’est l’esprit de Manchester. Un homme simple né dans la banlieue de cette grande ville ouvrière, travailleur, un peu rude sur l’homme (120 jaunes et 10 rouges) et qui n’attends pas de louanges. Un mec qui porte le maillot pour faire vibrer les petits gars de sa ville et ses potes, et pas spécialement pour ce qu’il y a autour. Il déclarera lui-même dans l’Independant: « Quand je partirai, le football me manquera, pas la vie de footballeur. »
Un véritable ambassadeur du club et de la classe ouvrière, fondatrice du club, qui aura permis jusqu’à ses 40 ans de faire rêver le public de Old Trafford. Il leur donnera 2 Champion’s League, 11 championnats et 3 coupes d’Angleterre.

Deux personnalités différentes, mais deux putains de joueurs de football exemplaires unis par la même éthique de travail centrée sur l’amour du blason et la meilleur façon de le représenter aux yeux du monde, sans faire de vagues et sans poser en slip.
Deux joueurs qui d’ailleurs auraient pu jouer ensemble puisque l’ancien président de l’Inter Milan Massimo Moratti avait émis en 2000 une offre de 31 millions de livres sterling (40m d’euros) pour s’offrir les services de Paul Scholes. Une offre évidemment refusée par Manchester United et Scholes. Est-ce que le rouquin avait peur d’une température de plus de 10°C et de la nourriture comestible ? Il voulait simplement continuer à travailler pour celui qu’il appelle encore aujourd’hui, à 41 ans, « Boss »: Sir Alex Ferguson. Une loyauté qu’il cultivera en décidant se prendre sa retraite en même temps que le « Boss », et un amour du maillot tellement important qu’il en sortira brièvement pour aider son club très mal en point en milieu de terrain.

Zanetti et Scholes, deux gars classes, deux très grands footballers, deux « professionnels » de football, tout simplement.
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Publié par Hooligan Sensible

Rédac-chef de ce bordel.

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