Aujourd’hui il n’y a aucun doute, la plus grande organisation de MMA, tant sur le plan de l’exposition que sur le niveau des combattants, est l’UFC. Même si le partenariat exclusif avec l’équipementier Reebook est en train de faire fuir quelques très bons combattants comme Rory MacDonald (un sponsor ne paiera jamais autant que 10 réunis hein), l’UFC jouit toujours de sa réputation de numéro 1 incontesté dans le milieu de la MMA.
Atteindre l’UFC, c’est atteindre l’élite de l’élite de son sport. Un sommet que peu de gens atteignent au cours de leur vie, et qui n’est définitivement pas acquis une fois atteint.
Un sommet que quelques français ont réussis à atteindre (COCO FUCKING RICO), avec plus ou moins de succès. On se fait un petit historique non-exhaustif de nos compatriotes qui ont bottés des culs au plus haut niveau.
Mentions: Cyrille Diabaté (il a pas cassé trois pattes à un canard mais il y a été), Francis Ngannou (2 combats et 2 victoires pour le moment, on en parlera peut être plus tard).
1-CHEICK KONGO, aka Sangoku en Kaioken x20 permanent.
Celui qui est certainement notre représentant le plus connu et qui a eu la plus longue longévité au plus haut niveau à l’UFC (7 ans !).
Cheick Kongo à l’UFC, c’est 18 combats: 11 victoires, 6 défaites et une égalité. Une machine de muscles dans une catégorie poids lourds où, passer la barre des 100 kilos, les combattants deviennent moins regardants sur leur condition physique.
Son style est majoritairement orienté vers le stand-up. Avec un solide background en Karaté et en Muay Thai (Boxe Thaï pour les jackys), Kongo est un striker précis et habile, qui a réussi à gagner contre des grands noms en MMA comme Mirko « CroCop ».
Un habilité qui lui a presque ouvert les portes vers le titre des poids lourds.
A l’UFC 99, dans un match déterminant le challenger numéro 1, Kongo met à mal Cain Velasquez et fera une véritable démonstration de striking face au futur champion du monde. Kongo, bien moins versé en lutte gréco-romaine que son adversaire, perdra cependant le match à la décision.
Il combattra pour l’UFC jusqu’en 2013, et quittera l’organisation après avoir refusé un contrat de 4 combats. Les relations entre la compagnie tenant l’UFC (Zuffa) et Kongo étaient assez houleuses. Il expliquera dans une interview avec SciFighting que « L’UFC l’a jeté après l’avoir traité comme de la merde ».
Il combat désormais pour la compagnie rivale de l’UFC, Bellator, avec un résumé en dent de scie mais avec une passion retrouvé pour son sport.
Le Highlight de sa carrière à l’UFC: Le retournement de situation incroyable contre Pat Barry
https://dailymotion.com/video/xo4vjo
2-FRANCIS CARMONT, le français exilé au TriStar.
Quand on est francophone et qu’on veut s’entraîner au meilleur endroit possible, il n’y a, aujourd’hui, qu’un seul endroit sur la planète où l’on peut bénéficier d’un entrainement de qualité triple A, c’est le TriStar Gym au Quebec. La maison entre autres de Monsieur George Saint-Pierre et de Rory MacDonald, et quelque fois fréquenté par Jon Jones, le #1 pound for pound (une mesure symbolique tous poids confondus basée sur le talent et la domination).
Francis Carmont a décidé en 2010 de rejoindre le gym renommé pour donner un coup de pouce à sa carrière. Après quelques combat sous la bannière du TriStar sur le circuit européen, l’UFC lui donne l’opportunité de combattre pour eux.
Francis Carmont à l’UFC, c’est 9 combats: 6 victoires (d’affilées !) et 3 défaites (…d’affilées). Un combattant complet, pratiquant le Penchak Silat et le Pancrace. Il a un style très explosif, très rapide, très précis et un ground game perfectible mais avec de très bonnes bases en défense.
Sa carrière à l’UFC à commencé sur les chapeaux de roues: il a remporté ses 6 premiers combats dont 3 combats contre de très bons pratiquants comme Costas Phillipou, Tom Lawlor et Chris Camozzi.
Tout s’est arrêté le jour où il a rencontré le phénomène « Jacare » Souza dans un combat qui s’est déroulé au sol, la spécialité de Souza. Le français aura tout de même montrer de l’abnégation et une très bonne défense au sol face à un des meilleurs pratiquants de Jiu-Jitsu du circuit, et il aura même brillé dans le second round où il a pu montrer l’étendu de son talent en striking. Ce fut malheureusement insuffisant selon les juges du combat, et Carmont perdit aux points. Une défaite plus surprenante face à cet étron de C.B Dollaway plus une contre le talentueux Thales Leites scellera le sort de Carmont à l’UFC.
Il fera son auto-critique sur facebook, disant, je cite: » Je me suis éloigné du combat par instinct, cherchant plus à marquer des points qu’a finir mon adversaire ».
Il combat maintenant à Bellator, et tente d’enchaîner les combats, avec, pourquoi pas, l’idée un jour de revenir à l’UFC.
Highlight de Francis Carmont à l’UFC: Superbe retournement de situation et finition à l’étranglement arrière.
3 – NORDINE TALEB, le nouvel arrivant
Un autre pensionnaire du TriStar Gym, à eu la trajectoire contraire des deux autres combattants. Il a commencé par le Bellator pour finir à l’UFC.
Une arrivée un peu étrange d’ailleurs puisqu’il a participé à leur émission de télé-réalité The Ultimate Fighter (sous la bannière du Canada) mais n’a jamais été très loin dans la compétition. The Ultimate Fighter, c’est un tournoi qui permet au gagnant de remporter un contrat avec l’UFC et qui a révélé pas mal de futurs champions du monde comme Rashad Evans ou Forrest Griffin. Il aura eu tout de même l’occasion de gagner contre Vik Grujic pour le final de la saison, et de montrer l’étendu de son talent.
Nordine Taleb à l’UFC (pour le moment) c’est 5 combats: 4 victoires et une défaite.
Son style est assez spécial, puisqu’il est un pratiquant de Jeet Kune Do, l’art martial créé par Bruce Lee, qui s’inspire de nombreux autres martiaux et qui a comme philosophie l’évolution permanente. Il en a retiré une très grande rapidité et une grande aisance sur ses appuis, il est également très précis dans ses coups, ce qui fait de lui un combattant assez évasif et dangereux en contre.
Il a combattu peu de noms jusqu’à présent mais à tout de même réussi a finir Erick Silva, un combattant pas spécialement en réussite constante mais qui à la particularité d’avoir combattu beaucoup de gros noms comme Jon Fitch, Josh Koscheck, Dong Hyun Kim ou encore Neil Magny. Un combattant donc très expérimenté (25 combats depuis 2005 !), et donc potentiellement très dangereux pour Taleb, qui a commencé sa carrière de combattant en 2007. Une très bonne victoire donc pour le français devenu canadien, en espérant qu’il pourra continuer à enchaîner les victoires dans une catégorie Welterweight très très compacte et bourrée de talents.
Highlight de Nordine Taleb à l’UFC (à l’heure où j’écris ces lignes): Un one punch KO après que Silva ait mis un petit coup en pute.
Le niveau du MMA français monte de plus en plus malgrès que ces gros tocards du Judo continuent de faire pression pour interdire le sport en France.
De nombreux clubs s’ouvrent pour partager, faire connaitre cette pratique, qui nécessite véritablement des années d’entrainement pour être parfaitement assimilé, et qui demandera toute une vie pour être perfectionné. Un peu comme tous les domaines artistiques
Cependant, on est encore loin d’avoir un champion français à l’UFC, mais si un jour cela arrive, aucun doute que la situation se débloquera en France.
Jérôme Le Banner avait ouvert quelque yeux et ouvert des esprits sur son sport quand il fut champion de K-1.
Une chose est sure, si cela arrive, j’irais montrer mon cul au siège de la FFJ.
[…] parlait un peu de lui déjà l’an dernier sur le CDB avec notre article sur les français de l’UFC, et depuis, Francis Ngannou affole les fans de MMA par sa technique et sa puissance hors du commun. […]
J’aimeJ’aime