Comme tout un chacun le sait ; la vie est une chienne. C’est pourquoi, à l’instar du GI américain qui passe son temps à se souvenir de tout les visages de ces viets congs arrosés au napalm, l’homme moderne a lui aussi quelques démons intérieurs à combattre.
Le moyen le plus répandu de faire face à cela est de suivre une très homosexuelle psychothérapie, en allant voir un très homosexuel psychothérapeute. Vous savez, un de ces hommes qui a choisi son métier par philanthropie et qui sera toujours prêt à aider son prochain, pour peu qu’il ait un chèque de soixante-douze euros sur lui.
Cette méthode coûteuse n’étant pas à la portée de tous, voici ce qu’essaie de nous dire Ken Loach avec son film : Le foot, c’est la thérapie des prolos.
Bon dieu que la ligne coup de poing sonne bien (c’est de moi, merci !). Et il faut avouer que tout lui donne raison. Des figures paternelles, le sens de l’amitié, du travail en groupe, des héros, des valeurs : le sport du peuple ne manque pas d’arguments, mais ce qui dépasse tout cela, c’est que le foot lie les gens ensemble et cela s’avérera indispensable à la reconstruction du personnage principal.
Bon assez d’homosexuelles analyses, passons au point burnes :
1 – Eric Cantona
Quand un mec avec une gueule de briseur de nuques pareil distribue en plus des buts comme si c’était les soldes et que le gardien d’en face était blogueuse mode, on se dit qu’on lui pardonnerait même d’être con comme un chroniqueur Canal+. Manque de bol, le mec a trouvé le temps, en plus de ses activités de serial buteur dans la plus grande équipe anglaise de l’histoire, d’être un révolutionnaire doublé d’un ultime bon gars avec une vision romantique du foot et du monde, ainsi qu’un mec cultivé. Salopard.
2 – Le foot anglais
Le réalisateur Ken Loach, nous livre un drame social extrêmement maîtrisé et a choisi de le faire sur fond de foot anglais. Bon dieu, si il y avait un prix nobel de la burne, ce mec devrait probablement louer un f2 pour les stocker. Le foot anglais c’est : la ferveur du public, l’intensité, le spectacle, des mecs prêts à crever sur le terrain pour le maillot et un public qui peut pas chanter son hymne sans chialer. Emouvant et viril, on ne comprends pas pourquoi le sujet n’est pas plus souvent exploité.
3 – Apprendre à devenir un homme
Ce film, c’est avant tout un film sur le rapport a la virilité où le personnage principal va devoir apprendre à devenir un homme, un père et un « mari ». C’est pas un hasard si Eric Cantona est celui qui confiera à notre héros la carte qui mène a ses burnes. En effet, il a un peu tout ce dont manque bishop, et tel la figure paternelle et le philantrope qu’il est, il viendra lui rappeler ses obligations d’homme.
4 – Eric Cantona qui joue de la trompette
Cette image se passe de commentaires si ce n’est qu’un anglais qui exulte en entendant la Marseillaise, y’a que Canto pour provoquer ça. Imaginez Jean-Marie Le Pen chanter « 1, 2, 3 Viva l’Algérie » et vous avez le topo.
La seule petite réserve qu’on pourrait avoir serait sur les scènes de football qui ressemblent un peu à une « compile YouTube », notamment à cause de la musique pas forcément bien choisie. Mais pour résumer, on pourrait dire que ce film est du sur-mesure pour « Le coin du bourrin ». Y’a tout ce qu’on aime dedans et on va pas bouder notre plaisir.
Les notes :
9 / 10 burnes (note virilité)
7 / 10 claps (note cinéma)
9 / 10 ballons (note football)