On avait dit que la catégorie cinoche serait une catégorie pour les films sévèrement burnés et je crois que j’ai trouvé le joyau de la couronne. Celui la sent la virilité et le fond de caleçon pas propre.
Blunt Force Trauma, c’est un film colombien de 2015 qui met en scène John et Colt (BADASS !) dans l’univers du duel de gros flingues.
En gros, il existe tout un univers parallèle que nous ne connaissons pas où des gens parient sur des duels au pistolet. Les participants sont tous équipés de gilets pare-balles et le premier qui abandonne, qui touche une autre partie que le gilet ou qui n’est plus en état de se relever perd la manche et l’argent qu’il a mis en jeu.
John (Ryan Kwanten) est une sorte de crack du duel au flingue, il est tellement balèze qu’il se fait des frayeurs en se laissant toucher parfois. Son but ? Rencontrer Zorringer (Mickey Rourke), la légende ultime des duels qui sélectionne soigneusement ses adversaires à travers l’Amérique du Sud.
Colt (Freida Pinto) est une nana qui a deux rochers dans le pantalon, elle recherche un homme, Dolan, qui aurait tué son petit frère avec des balles perforantes dans un duel. Elle est plus balèze que pas mal de mecs, parce qu’elle « tire au flingue avec sa colère« .
Quand j’ai choisi ce film, j’ai regardé rapidement l’affiche (on voit clairement Kwanten et Rourke dessus d’ailleurs) et je ne me suis véritablement pas plus posé de questions. Si on commence à réfléchir quand on veut regarder un Direct-to-DVD, généralement on ne le regarde plus donc j’ai lancé le film et advienne pour pourra.
Le début semble prometteur, une petite arène ou des gens dessinent des cercles, je pensais que ça présageait un combat de poulet ou autre… Puis on voit des gens se préparer avec des armes (un duel de roulette russe comme Voyage au bout de l’Enfer ?) et enfin le grand final: le face à face façon cowboy.
Au delà du fait que ça parait trop cheap pour être vrai, j’étais à cent lieux d’imaginer qu’on pouvait faire TOUT UN FILM sur quelque chose d’aussi incongru, et surtout qu’on pouvait l’aborder aussi sérieusement, car oui, le film est aussi sérieux qu’on peut l’imaginer.
Le film tente beaucoup de choses qu’on pourrait également qualifier d’incongru (ou complètement con, au choix). Des approches psychologiques sur la recherche de soi à travers le risque, le beau geste et son approche (j’déconne pas), l’argent en tant que moyen. Des thèmes qui peuvent être extrêmement intéressant mais qui sont très mal exploités sur l’heure 37 du film car l’intérêt du film ne réside en rien la dessus. Les gens paient pour voir Mickey Rourke et des pétards, et peut-être des nichons, du coup les développements autres sont passés à la trappe rapidement.
Il y a aussi le fait que TOUT LE MONDE en Amérique du Sud est au courant et fan de ce genre de duel qui est très étrange. Les flics en font, les docteurs déménagent pour profiter de l’argent lié aux blessures par balles, le public se déplace toujours en masse. C’est comme si on faisait un film en France sur le Jokari underground et qu’on apprenait que toutes les classes sociales et corps de métier adoraient ça et vivaient partiellement de cette économie.
Blunt Force Trauma: 8 burnes sur 10 en côte Coin du Bourrin. 2 sur 10 en être humain.
Rien de vraiment flamboyant, y’a quelques plans sympas du paysage colombien, une séquence de nuit assez bien fichu et le reste est très austère et académique. Les dialogues et les phrases de réparties sont assez pénibles la plupart du temps, ce qui ajoute au désarroi global.
Le film a rapporté la somme folle de 16.153 $ depuis le mois d’Octobre. Ce qui doit être a peu près le cachet à la minute de Mickey Rourke donc pas vraiment rentable pour son quart d’heure d’apparition, car oui, il est sur l’affiche du film pour le promouvoir mais il n’a que trois scènes dans le dernier quart d’heure.
En conclusion, si vous êtes un nostalgique du grand n’importe quoi des films d’action des années 80, Blunt Force Trauma va vous régaler.
[…] longtemps qu’on avait pas parlé d’un bon gros Direct-to-Dvd bien dégueulasse. Depuis la review de Blunt Force Trauma, on était resté sur du truc grand écran, des moyens, de la production, des explosions et du pet […]
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